Cofondateur, collaborateur externe
Jean Gagnon, M.A. Psy (UMontréal, 1968) a d’abord été formé à la dynamique des groupes et au changement planifié avant d’exercer pendant dix ans le métier de conseiller en développement des organisations. Pour acquérir un éclairage intrapsychique sur les conflits organisationnels et les problèmes d’adaptation au travail des gestionnaires, il s’est s’initié à la consultation d’orientation gestaltiste au Gestalt Institute of Cleveland et auprès de Stanley Herman. Il a fini par se consacrer de plus en plus à la pratique clinique et exerce maintenant en pratique privée à Montréal depuis près de trente ans, comme psychothérapeute et comme superviseur. Formé initialement à la Gestalt-thérapie par Susan Saros et par Michael Vincent Miller, avec quelques sessions complémentaires avec Laura Perls, Eric Marcus, Erving et Miriam Polster, et Robert Reznick, Jean a ensuite été chercher une formation avancée auprès d’Isadore From, un des membres du groupe new-yorkais qui a fondé la Gestalt-thérapie. C’est sur la recommandation de ce dernier qu’il a été membre à plein titre du New York Institute for Gestalt Therapy de 1985 à 1995. Jean enseigne la thérapie gestaltiste depuis 1984 au Québec et, à l’occasion, en France.
Il a collaboré aux programmes de formation du Centre International de Gestalt, du Centre d’Intervention Gestaltiste et de l’Institut Français de Gestalt-thérapie, tout en organisant ses propres activités de formation dans ses champs d’intérêt. Un de ces intérêts c’est le domaine des pathologies limites. En effet, pour résoudre les problèmes cliniques qu’il rencontrait avec les personnes affligées de ces problématiques, Jean a pris de la formation à l’approche psychodynamique dans des séminaires et en supervision. Il a aussi participé à de nombreux colloques présentant les nouvelles approches des troubles de personnalité : la psychothérapie focalisée sur le transfert d’Otto Kernberg, l’approche de James Masterson, le traitement fondé sur la mentalisation d’Antony Bateman et de Peter Fonagy, ainsi que la perspective, très différente et plus proche de la Gestalt-thérapie, de l’intersubjectivité. Mais son choix a été finalement d’élaborer progressivement sa propre théorie intégratrice, la théorie de la prise de forme en relation, pour rendre compte en termes gestaltistes des difficultés des personnes présentant un trouble de personnalité et pour orienter le travail clinique auprès d’elles. Ces dernières années, cette théorie est devenue le fondement d’une réflexion plus générale sur le processus de construction de l’identité.
Jean s’intéresse aussi aux réflexions sur la complexité, à l’intervention en violence conjugale et au fonctionnement des équipes d’intervenants en santé mentale. Cofondateur de l’Institut québécois de Gestalt-thérapie (IQGT), il agit maintenant comme consultant à la direction.
Publications
Gagnon, J. (1984), La thérapie gestaltiste, in Riel, M. et Morissette, L. (Ed) Guide des nouvelles thérapies (pp 75-81) . Québec : Québec-Science
Gagnon, J. (1991), Au risque de se perdre pour se trouver, Gestalt, No 2: 152-156.
Gagnon, J, (1993), Prise de forme, transformation et psychothérapie, Revue québécoise de Gestalt, vol 1, no 2 : 105-111
Gagnon, J. (1994), Form taking, Transformation and Psychotherapy, The Gestalt Journal, vol. XVII, no 2: 40-48.
Gagnon, J. (1997), À propos d’Isadore From : une interview avec Jean Gagnon par Valmond Losier, Revue québécoise de Gestalt, vol. 2, no 1 : 5-21.
Gagnon, J. (1999), Prendre forme en relation : fondements pour une compréhension gestaltiste des pathologies limites, Cahiers de Gestalt-thérapie, no 6 : 65-115.
Gagnon, J. (2006), La complexité selon Edgar Morin et la prise de forme en relation, Revue québécoise de Gestalt, vol 9 : 207-235